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Architecture rocaille brésilienne : l'église méconnue de Sao Miguel de Cajuru

9 Avril 2013 , Rédigé par Michael Mendes Publié dans #Brésil, #architecture baroque, #architecture coloniale, #Sao Miguel de Cajuru

http://www.patriamineira.com.br/index.php?secao=ver_categoria&id_subcat=36&id=3&id_cat=35&tipo=textos&acao=ver;

L'église paroissiale de Sao Miguel de Cajuru

En évoquant le Grand Hotel de Ouro Preto, j'avais effleuré en partie l'histoire de la région, si riche en minerais précieux qu'elle fut mise directement sur le contrôle du royaume portugais (via la création de la province des Mines Générales, la Capitania de Minas Gerais).

De nombreux campements de mineurs s'implantèrent lors de la vague d'immigration depuis le Portugal, des arraiais qui deviennent rapidement des villages prospères jusqu'à l'épuisement des filons, suite à quoi ils furent délaissés et oubliés. L'un d'entre eux est l'arraial de Sao Miguel de Cajuru. Comme les autres localités de ce type, cette richesse s'exprimait surtout au niveau des églises paroissiales, car il s'agissait alors de son principal édifice.

L'église de l'archange Saint-Michel constitue un patrimoine qui a été récemment redécouvert. En effet, elle ne bénéficia qu'en 1999 d'une protection municipale. Actuellement elle fait l'objet d'études en vue d'une inscription dans les monuments artistiques brésiliens.

La construction originale du XVIIIème représentée sur un plat ancien (source : http://www.patriamineira.com.br/index.php?secao=ver_categoria&id_subcat=36&id=3&id_cat=35&tipo=textos&acao=ver;)

La construction originale du XVIIIème représentée sur un plat ancien (source : http://www.patriamineira.com.br/index.php?secao=ver_categoria&id_subcat=36&id=3&id_cat=35&tipo=textos&acao=ver;)

L'eglise actuellement (source : http://saojoaodel-rei.blogspot.com/search?updated-min=2009-01-01T00%3A00%3A00-02%3A00&updated-max=2010-01-01T00%3A00%3A00-02%3A00&max-results=23;)

L'eglise actuellement (source : http://saojoaodel-rei.blogspot.com/search?updated-min=2009-01-01T00%3A00%3A00-02%3A00&updated-max=2010-01-01T00%3A00%3A00-02%3A00&max-results=23;)

Trois phases de construction sont perceptibles au niveau de cet édifice. La partie la plus ancienne et la plus basse forme l'église telle qu'elle était au XVIIIème siècle. Elle se divise entre le chœur, la nef, et deux ailes symétriques, l'une accueillant la sacristie, l'autre servant de passage pour accéder à la chaire; le plan à couloirs typique des églises brésiliennes (décrit sur l'article concernant la patrimonialisation de l'architecture brésilienne) se retrouve donc ici dans une variante substituant l'un des corridors latéraux par la sacristie. Cette économie de moyens montre la modestie du projet d'origine. La nef a été rallongée vers 1925, suivant une construction avec des bas-côtés séparées par des arcades en plate-bande en bois. Le clocher, bien que probablement situé à sa position d'origine, est de réalisation récente.

L'intérieur de l'église (sources respectives : http://saomiguelcajuru.flogme.com.br/?id_foto=257511; https://picasaweb.google.com/fotoinverno2/DOMINGO; http://www.itaucultural.org.br/aplicexternas/enciclopedia_ic/index.cfm?fuseaction=artistas_criticas&cd_verbete=2241&cd_item=15&cd_idioma=28555)L'intérieur de l'église (sources respectives : http://saomiguelcajuru.flogme.com.br/?id_foto=257511; https://picasaweb.google.com/fotoinverno2/DOMINGO; http://www.itaucultural.org.br/aplicexternas/enciclopedia_ic/index.cfm?fuseaction=artistas_criticas&cd_verbete=2241&cd_item=15&cd_idioma=28555)L'intérieur de l'église (sources respectives : http://saomiguelcajuru.flogme.com.br/?id_foto=257511; https://picasaweb.google.com/fotoinverno2/DOMINGO; http://www.itaucultural.org.br/aplicexternas/enciclopedia_ic/index.cfm?fuseaction=artistas_criticas&cd_verbete=2241&cd_item=15&cd_idioma=28555)
L'intérieur de l'église (sources respectives : http://saomiguelcajuru.flogme.com.br/?id_foto=257511; https://picasaweb.google.com/fotoinverno2/DOMINGO; http://www.itaucultural.org.br/aplicexternas/enciclopedia_ic/index.cfm?fuseaction=artistas_criticas&cd_verbete=2241&cd_item=15&cd_idioma=28555)L'intérieur de l'église (sources respectives : http://saomiguelcajuru.flogme.com.br/?id_foto=257511; https://picasaweb.google.com/fotoinverno2/DOMINGO; http://www.itaucultural.org.br/aplicexternas/enciclopedia_ic/index.cfm?fuseaction=artistas_criticas&cd_verbete=2241&cd_item=15&cd_idioma=28555)

L'intérieur de l'église (sources respectives : http://saomiguelcajuru.flogme.com.br/?id_foto=257511; https://picasaweb.google.com/fotoinverno2/DOMINGO; http://www.itaucultural.org.br/aplicexternas/enciclopedia_ic/index.cfm?fuseaction=artistas_criticas&cd_verbete=2241&cd_item=15&cd_idioma=28555)

La richesse artistique et architecturale de l'église provient essentiellement des éléments décoratifs de l'église, et tout particulièrement des peintures en trompe-l'œil recouvrant les plafonds. Ces dernières sont caractéristiques de la période rocaille, qui se prolongera jusqu'à la première moitié du XIXème siècle au Minas Gerais. Leur auteur (présumé), José Joaquim da Natividade, a utilisé un vocabulaire architectural qui dématérialise l'ensemble simple de la nef et qui permet d'en faire une transition entre le monde terrestre et celui divin. Le plafond est entouré d'une balustrade peinte décorée avec beaucoup de coquilles et d'angelots, avec plusieurs balcons théâtralisant l'ensemble, ceux des quatre coins figurant avec leurs attributs les Docteurs (au sens de fixer la doctrine) de l'Eglise. Les consoles présentes sous la balustrade "soutiennent" une composition architecturale d'arcades dans un environnement perçu comme extérieur, ennuagé. La rotonde ainsi créée encadre une scène religieuse valorisant notamment le saint patron de cette église. Le tout est gaiement ornementé d'arabesques et de fleurs, avec des couleurs vives (bleu et rouge pour l'essentiel), formant une image idéalisée du monde divin.

Contrairement à d'autres églises plus recherchées, les autels en bois partiellement doré ne s'intègrent pas réellement à l'architecture de l'ensemble. Cependant, ils présentent également cette décoration rocaille relativement aérienne et dématérialisante (avec un bémol concernant l'autel principal avec sa structure générale rigide). Le mobilier et les peintures forment ainsi un espace qui devient l'antichambre du divin, en jouant sur le contraste avec la simplicité de l'extérieur, qui exprime une réalité terrestre (les éléments de construction sobrement disposés et apparents).

Pour plus de détails concernant cette église, consulter le lien suivant : http://www.patriamineira.com.br/index.php?secao=ver_categoria&id_subcat=36&id=3&id_cat=35&tipo=textos&acao=ver;

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